No 10 − 20 août 2010
La loi prévoit que les règles de transparence et de gestion contractuelle s'appliquent aux organismes suivants :
La loi prévoit une obligation pour l'organisme municipal d'établir une estimation du prix de tout contrat dont le processus d'attribution a commencé après le 1er septembre 2010 et qui comporte une dépense de 100 000 $ ou plus. Cette obligation doit être accomplie avant l'ouverture des soumissions, le cas échéant, et la conclusion du contrat.
Tout organisme municipal doit publier et tenir à jour, sur Internet, une liste des contrats qu'il conclut à compter du 1er avril 2011 et qui comportent une dépense d'au moins 25 000 $. Cette liste doit comprendre les renseignements suivants :
Dans le cas de contrats attribués à la suite d'une demande de soumissions, la liste doit également comprendre :
Dans le cas de contrats conclus de gré à gré, la liste doit également indiquer la disposition de la loi en vertu de laquelle le contrat pouvait être donné sans demande de soumissions.
Les renseignements contenus dans cette liste à l'égard de chaque contrat doivent demeurer publiés pour une durée minimale de trois ans à compter de la date de publication du montant total de la dépense effectivement faite pour l'exécution du contrat.
Le ministre peut, lorsqu'une demande lui est formulée avant le 1er avril 2011 par un organisme municipal, remplacer, pour cet organisme, la date limite de publication desdits renseignements sur le site Internet par une date postérieure.
Les organismes municipaux utiliseront le système électronique d'appel d'offres (SEAO), approuvé par le gouvernement pour l'application de la Loi sur les contrats des organismes publics, pour publier leur liste de contrats. Le SEAO est exploité par un prestataire de services dans le cadre d'un contrat octroyé par le Conseil du trésor et selon les modalités et conditions prévues à ce contrat. À titre de responsable du suivi de ce contrat, le Conseil du trésor s'est notamment adjoint des collaborateurs venant du milieu municipal.
Le recours au SEAO est une solution clé en main mise à la disposition des organismes municipaux visés par l'obligation de publication qui, ainsi, n'auront pas à développer d'application spécifique sur leur propre site Internet. Les modifications qui seront apportées au SEAO pour permettre la publication des listes de contrats municipaux seront faites par le Conseil du trésor, sans frais pour les organismes municipaux. Le SEAO est un système déjà familier aux organismes municipaux qui y publient déjà leurs demandes de soumissions publiques pour les contrats de 100 000 $ et plus.
Pour faciliter l'accès des citoyens à la liste des contrats des organismes municipaux publiée dans le SEAO, les organismes municipaux devront, au plus tard à la date de la publication de leur liste de contrats, publier sur leur propre site Internet une mention concernant la publication de leur liste sur le SEAO et un hyperlien permettant d'accéder à celle-ci. Les organismes municipaux qui ne possèdent pas de site devront le faire, selon le cas, sur le site de leur MRC ou sur un autre site dont ils devront donner un avis public de l'adresse au moins une fois par année.
Le P.L. 76 indiquait que toute municipalité devait, au plus tard le 1er septembre 2010, publier sur Internet les listes des contrats conclus par la municipalité qui ont été déposées au conseil par le maire en 2008 et 2009 lors de la séance au cours de laquelle il a fait rapport sur la situation financière de la municipalité. Cette mesure a été abrogée.
Le P.L. 76 prévoyait des interdictions de paiement si des renseignements concernant le contrat concerné n'étaient pas publiés sur Internet. Ces interdictions ont été abrogées.
La loi prévoit, à compter du 1er septembre 2010, une interdiction, pour un membre du conseil ou pour un employé de l'organisme municipal, de divulguer, avant l'ouverture des soumissions, tout renseignement permettant de connaître le nombre ou l'identité des personnes qui ont présenté une soumission ou qui ont demandé une copie de la demande de soumissions, d'un document auquel elle renvoie ou d'un document additionnel qui y est lié.
Un membre du conseil qui, sciemment, ne respecte pas l'interdiction de divulgation pourra être tenu personnellement responsable envers la municipalité de toute perte ou préjudice subi par elle et déclaré inhabile à exercer, pendant deux ans, notamment la fonction de membre du conseil de toute municipalité. La responsabilité prévue précédemment s'applique également à un employé de la municipalité et à toute personne qui, sciemment, est partie à l'acte illégal.
À compter du 1er avril 2011 les organismes municipaux auront l'obligation de vendre les documents d'appel d'offres par le SEAO. Cette façon de faire facilitera l'accès aux documents d'appel d'offres et la vente des documents au plus grand nombre de soumissionnaires potentiels. Il est à noter que le SEAO offre déjà le service de vente des documents d'appel d'offres et que ce service est gratuit, sauf dans le cas de la vente d'addendas. La distribution des documents d'appel d'offres par le SEAO peut se faire électroniquement ou en version papier selon la demande du fournisseur qui a également la possibilité de les consulter gratuitement sur Internet avant de les commander.
À l'instar des membres du conseil ou d'un employé de l'organisme municipal, l'exploitant du SEAO et ses employés ne pourront pas, à compter du 1er avril 2011, divulguer l'identité d'un demandeur de documents d'appel d'offres, à moins d'une autorisation de ce dernier à cet effet. En fait, après l'obtention des documents d'appel d'offres par un soumissionnaire potentiel, la préparation d'une soumission peut nécessiter que ce dernier obtienne des propositions de sous-traitants et de fournisseurs. Il peut à cette fin communiquer privément avec ses partenaires d'affaires habituels. Il peut également recourir à d'autres moyens pour divulguer son identité et ainsi rendre public son intérêt à recevoir des propositions afin d'en recevoir un plus grand nombre, notamment en autorisant le SEAO à divulguer son identité.
La loi prévoit l'obligation pour les organismes municipaux d'adopter, au plus tard le 1er janvier 2011, une politique de gestion contractuelle et de la rendre accessible sur Internet. Cette politique doit notamment prévoir :
Un membre du conseil qui, sciemment, par son vote ou autrement, autorise ou effectue la passation d'un contrat sans respecter une mesure prévue dans la politique de gestion contractuelle pourra être tenu personnellement responsable envers la municipalité de toute perte ou préjudice subi par elle et déclaré inhabile à exercer, pendant deux ans, notamment la fonction de membre du conseil de toute municipalité. La responsabilité prévue précédemment s'applique également à un employé de la municipalité et à toute personne qui, sciemment, est partie à l'acte illégal.
La loi accorde au gouvernement le pouvoir de déterminer, par règlement, toute autorisation, condition ou règle d'attribution, en outre de celles déjà prévues dans la loi applicable à l'organisme municipal concerné, à laquelle est assujetti un contrat de l'organisme.
Ministère des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire
10, rue Pierre-Olivier-Chauveau
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